L'alcool c'est du Deut

  • Citadelle de Védyenne, dernier étage, 5 Avril, 17h00 heure locale :


    Vicario Nozzo : responsable du secteur mines.


    « ...monsieur,l'extraction devient de plus en plus dangereuse, nous avons encore perdu une équipe de dix hommes ce matin, ils nous faut prendre des mesures, je refuse de mettre d'avantage en péril la vie de mes hommes dans le seul but de remplir des quotas bien trop élevés !... »


    Debout face à la grande baie vitrée de son bureau, l'homme tournait le dos à son interlocuteur, d'allure mince au maintien affecté, toujours soucieux de son apparence, l'homme était vêtu d'un costume de soie violet foncé d'un béret plat en cuir indigo et de petites lunettes rondes à verres fumés. Immobile, les mains croisées dans le dos ce dernier restait muet le regard absent derrière ses carreaux.


    « Monsieur, monsieur... » dit plus fort Nozzo.


    Soudain tiré de sa torpeur l'homme fit volte-face .


    « Pardonnez moi Nozzo, je laisse trop souvent mon esprit à la dérive, je vous ai néanmoins entendu et je vais m'atteler à trouver une solution à notre problème dans les plus brefs délais. »


    Le ton employé ne laissait aucune place à une quelconque réponse et le responsable du secteur mines senti qu'il était tant de se retirer. Ravalant ses envies de questionner d'avantage son interlocuteur sur le comment et quand allait-il résoudre ce problème d'extraction devenu inefficace et dangereux, le bureaucrate salua et sorti.
    A peine Nozzo sorti l'homme se dirigea vers un placard en chêne massif fixé au mur sur sa gauche d'où il sortit une bouteille et un petit verre de cristal, il y versa un élixir qui coula épais, tel un sirop translucide et légèrement fumant. Saisissant le verre de liqueur,l'homme l'éleva à la lumière pour en admirer le contenu avant d'en avaler une gorgée. Une vague glacée enveloppa sa gorge avant de se changer en un feu doux qu'il sentit descendre en son intérieur.Revenu s'asseoir dans son fauteuil favori derrière un bureau surchargé de piles de documents, l'homme tourmenté par de bien sombres pensées sirote son verre à petites gorgées appréciant son piquant puis sa suavité. Les demandes toujours plus croissantes de matières premières sont devenues une priorité, les ressources sont à la base du bon fonctionnement d'un empire et l'incapacité de répondre aux besoins a des répercutions sur tout. Comment y remédier ? Aucune idée, les techniques d'extraction sont les mêmes que jadis, elles fonctionnent mais sont dépassées, le rapport production/demande était encore bon il y a un siècle mais aujourd'hui il n'est plus. Contemplant la bibliothèque sur le mur opposé à son bureau comme si la réponse allait lui parvenir tel un éclair de génie, l'homme se resservit un verre de liquoreux, puis un autre et encore un autre. Plus-tard , bien plus-tard l'homme n'avait pas plus avancé sur la question et n'avait plus de liqueur par ailleurs. Il se leva et chancelant d'avant en arrière essaya de recouvrer son équilibre, peine perdue, il s'affala de tout son long sur le tapis. Il ne se réveillera que quelques heures plus tard.
    Cet homme si...désappointé soit-il se nomme Morion, il est le dirigeant des huit colonies minières mandaté par les maisons régentes de l'empire. En charge de la production, de la diplomatie, du commerce,de la recherche et de la défense sur les huit colonies implantées en fond de galaxie.


    Citadelle de Védyenne, grande salle, 14 Aout, 21h00 heure locale :


    C'est avec l'arrivée des hôtes de marque que les festivités démarrèrent vraiment, la grande salle avait été décorée spécialement pour l'occasion, symphonie de violons et de hautbois en fond sonore, serviteurs proposant aux convives canapés sucrés ou salés, fontaines de vins et spiritueux coulant sans interruption et diverses drogues en étalage disponibles pour ceux désirant se plonger dans la moiteur des paradis artificiels.
    Ils étaient les ambassadeurs et ambassadrices des maisons régentes de l'empire envoyés pour analyser et collecter des informations sur le bon déroulement des opérations en ces contrées reculées de l'univers dont ils étaient les investisseurs.
    Un peu à l’écart des convives, Morion, figé debout, les mains croisées dans le dos, le regard attentif derrière ses carreaux fumés ne perdez pas une miette de cette assemblée. Bientôt il devrait répondre aux personnes envoyées ici qui pour l'instant profitaient des festivités.


    « Je veux que tout soit parfait pour nos hôtes durant leur séjour, les chiffres ne sont pas au rendez-vous et il ne faudrait pas qu'ils... »


    Se tournant vers Cosca pour appuyer ses dires il le surprit en train de boire à une flasque en métal.


    « Ce n'est pas le moment Cosca ! siffla-t-il à travers ses mâchoires serrées. »
    Cosca en fit peu de cas et but une autre gorgée avant de revisser le bouchon de sa flasque avec vigueur comme s'il s'était résolu à ne plus jamais l'ouvrir.


    « Z'inquitez pas m'sieur, tout se déroulera pour le mieux tant qu'ils auront de quoi s'amuser. »


    Comme toujours à ce type d'occasion, les conversations bruissaient de rires et d'exclamations enjouées, telles étaient les apparences. En vérité des alliances se nouaient, arrivaient à conclusion ou se défaisaient selon l'habituel ballet du jeu des rivalités le tout dans une débauche de couleurs vives et de bonnes manières.
    En tant qu’hôte des lieux, Morion se dit qu'il été temps de descendre dans cette foule et de converser plus ou moins sainement avec ses invités avant la réunion de fin de semaine qui clôturera les festivités suivit du départ de ces ambassadeurs.


    Citadelle de Védyenne, dernier étage, 20 Août, 22h17 heure locale :


    Assis a son bureau se tenant la tête entre ses mains, Morion accusé le coup, l'issue de cette réunion sur les objectifs et cotas atteint fut désastreuse. Les gens qu'il avait eu en face de lui n'avaient que faire des problèmes rencontrés et des demandes bien trop exigeantes de leurs maîtres. Son sort été désormais entre leurs mains, se ferait-il remplacé ? Serait-il jeté aux mines ? Ou lui laisserai-t-on encore une chance ? Ces questions resterai en suspend, continuant de broyer du noir une bonne partie de la nuit, Morion avait fini par s'endormir la tète plongé entre ses bras croisés sur son bureau. Affaire a suivre...

  • La suite...Merci a Callia.
    Citée de Védyenne, appartement d'un bordel, jour de la semaine inconnu, heure locale...qu'est ce qu'on s'en fout :


    Cinglant passionnément les fesses rouges vifs de cette fille un peu maso, Cosca, une bouteille a la main s’interrompait de temps a autre pour boire au goulot.
    La bouteille étant presque vide et lui repu il décida de la verser sur la croupe de cette fille de joie inondant par ce biais sa copine qui allongée dessous était occupée à laper son intimité ruisselante.
    S’éloignant un peu des deux femmes aux appétits perverses il chercha dans ses affaires une petite boite en bois qu'il manipula avec attention, revenant auprès d'elles il l'ouvrit.


    « J'nous est amené de quoi raviver nos instincts »


    L'une et l'autre se rapprochèrent et tous les trois prirent une perle emplie de fumée qu'ils cassèrent avant de l'inhaler avec avidité.Leur yeux se révulsèrent tandis que la drogue fusait en eux,i nondant leur membres, décuplant leur sens, leur désires et leur endurances.
    Quelques instants plus tard, les corps s'étaient mélangés, humides de sueur. La première des filles avait été abondamment fessée pour son plus grand plaisir qu'elle avait d'ailleurs sonore et s'était occupé de satisfaire les deux autres de sa bouche ou de ses mains.Toutes deux s'étaient ensuite occupées de la verge de Cosca, lui délivrant une fellation gloutonne et salivaire jusqu'à l'amener au bord de l'explosion. Puis l'une d'elles s'était retourné pour l'inviter à la prendre en levrette, c'est sans se faire prier qu'il la saisit par les hanches et s'enfonça dans son intimité brûlante et élastique appelé aussi la petite voie, d’abord lentement puis avec rythme, elle se cambra pour être mieux investie, elle accueillit ses coups de boutoir d’expressions rauques l’excitant d'autant plus. Ayant déjà reflué une montée frénétique de plaisir il ne put se contenir plus longtemps, accentuant la pression contre son bassin, contractant son sexe, accélérant ses va-et-viens il se cambra en arrière et se répandit a longs traits convulsifs en elle. Il se laissa retomber sur elle s'abandonnant a la jouissance,au bien-être extrême lorsque soudain on cogna a la porte.


    « Cosca !On sait qu' t'es la ! Morion te fait chercher partout, il veut t'voir ! Maintenant ! »



    Citadelle de Védyenne, dernier étage, jour de la semaine toujours inconnu, heure locale...le matin p'etre :



    D'une démarche active Cosca se dirigé vers le bureau de Morion, rajustant maladroitement ses pans de chemise dans son pantalon, boutonnant ses manches et passant une veste a la va vite il fit du mieux possible pour être présentable, c'était râpé, il été encore défoncé...s’arrêtant devant la porte il inspira puis toqua fermement, l'oreille attentive a l'invitation d'entrer. Avait-il oublié une réunion ?


    « Entré ! »

    A peine passé la porte.


    « En retard Cosca » lâcha sèchement Morion


    Merde,il avait bien oublié...
    Se tenait dans la pièce trois hommes qui l'attendaient, Morion la mine sévère comme a son habitude le regardait de derrière ses lunettes a verres fumés qu'il n’ôtait jamais, Cosca n'avait jamais vu la couleur de ses yeux d'ailleurs. Le géologue été présent également, celui la il n'avait jamais retenu son foutu prénom et enfin cet enculé de contre-maître, Vicario Nozzo, d'incessantes querelles opposés ses hommes.
    Toutes ses personnalités réunies, la réunion pouvait débuter. A eux quatre ils pouvaient faire bien des choses, de grandes choses a condition de travailler ensemble et c'était bien là le but cette réunion. Travailler ensemble ou disparaître ensemble, ils allaient devoir choisir...