Le crie des machines ne cessent de m'assourdir. Grinçant à chaque mouvement, grattant au plus profond du roc à la recherche du précieux cristal. Quelle vie de merde.
Je me relevai les yeux fermés, tournés vers le ciel, absorbant les dernières douceurs de l'hiver. J'essuyai mon front, ignorant à souhait le travail qui m'attends. Après tout, qu'elle vie de merde. Gratte et gratte pour construire d'avantage. Ramasse le fruit de ton labeur pour faire vivre les tiens, mais ne les voit jamais. N'admire pas le sourire de ta plus jeune alors qu'elle te présente sa nouvelle peluche. Ne soit pas fier de voir les prouesses de ton plus vieux alors qu'il tente de prendre sa vie en main, sans tomber dans la même misère que son père. Ne profite pas du moindre instant dans les bras de ta chérie.
Non... rien de tout ça t'appartient. Tu ne vies que pour les machines et ton travail. Dors puis travaille. Car rien d'autre ne compte...
Sinon l'espoir... Je rempli mes poumons d'air frais puis ouvrai mes yeux aux astres. Ils me répondirent.
* Oui, ta misère est vrai, et voici ta récompense. Nous mettrons fin à cette tyrannie par la force*
Ils approchaient sans qu'on n'y puisse faire la moindre chose. Et puis ça n'aurait servit qu'à étirer notre peine et douleur. Je m'approchai du rempart et regardai devant moi, dénudé de peur. De la peur, ici, ça ne vaut rien. J'écartai les bras, sentant souffler en moi une nouvelle vie que j’accueillis avidement. J'expirai, plutôt j’expulsai hors de ma chair ce que porte en soi chaque homme de mine.
- Je vous aime....
Je déployai mes ailes et laissa le sol, la terre, mère nature me recueillir dans son antre, me redonner l'amour qu'elle m'a prise à la naissance.
Quote
Dédi a ma RPiste, ma chère Mykka
BRAD a Werados