LE CHOC DES TITANS - Le Patriarche
Le train ralentit sensiblement et finit par s'arrêter en gare dans un chuintement. Un à un, les passagers épuisés se levèrent et se dirigèrent vers les portes, entassant leurs effets personnels sur leurs dos ou à bout de bras. Laz était trop petit pour attraper la lanière du sac dans le compartiment à bagages. Il tendit le bras le plus loin qu'il put, sans succès. Sa mère finit par réussir à se faufiler pour lui fourrer le bagage dans les bras. Laz vacilla sous le poids, mais ne se plaignit pas : un homme ne se plaint pas. Ils se frayèrent ensuite un chemin jusqu'à la porte de sortie la plus proche et attendirent que les portent s'ouvrent. Ils attendirent ainsi pendant de longues minutes, dans un silence quasi complet. Seuls des reniflements et les vagissements d'un bébé, quelque part derrière eux, troublait l'attente. Curieux, Laz observa les gens qui l'entouraient. Il y avait de tout, depuis la petite femme replette, encombrée par ses paquets et un fichu sur la tête, jusqu'à l'homme revêche, chauve, une barbe de plusieurs jours lui obscurcissant les joues. Il y avait aussi un homme entre deux âges, dont l'oeil statique était rouge.
Laz le contempla, la bouche légèrement ouverte. La pupille demeurait parfaitement immobile, comme l'oeil de verre de Papy. Laz n'aimait pas trop ça. Il secoua la manche de sa mère pour l'interpeler.
— Maman ?
— Pas maintenant, mon chat.
— Mais Maman...
— Pas maintenant.
Laz reporta son attention sur l'homme à la lentille rouge, qui dévisageait à présent avec son drôle de regard. Laz piqua un fard et chercha un appui parmi les autres voyageurs. Les autres voyageurs, trop inquiets et trop préoccupés, ne le remarquaient pas. Alors le garçon fit face à l’homme étrange qui lui faisait peur, bravement, avec un petit air plein d’audace. Contre toute attente, l’homme sourit en échange.
Laz fronça les sourcils, incertain, puis sourit aussi. Après tout, peut-être que l’œil rouge n’était pas un signe de méchanceté. L’homme s’approcha un peu et s’agenouilla devant Laz. Spontanément, le reste des visiteurs s’écarta autour d’eux, malgré la promiscuité des lieux.
— Comment t’appelles-tu ?
— Laz, Monsieur.
— Enchanté, Laz. Ma lentille te fait peur ?
Il désigna son œil. Laz hocha la tête.
— Oui, Monsieur.
— Il ne faut pas t’en inquiéter. Elle est inoffensive pour toi. Elle m’aide seulement à réfléchir.
Laz fronça à nouveau les sourcils, perplexes. Comment une lentille pouvait-elle aider un homme à réfléchir ?
— Tu veux voir comment ?
Indécis, Laz redressa la tête vers sa mère, qui observait l’échange avec intérêt. Elle hocha la tête avec un sourire encourageant.
— D’accord, répondit-il alors, d’un ton résolu.
L’homme sortit de sa poche un petit objet rond, qu’il entreprit d’allumer, puis de relier à sa propre lentille par le biais d’un câble minuscule, puis il enfila les montures sur les oreilles de Laz.
— Dis-moi ce que tu vois.
Laz ne répondit d’abord pas, occupé à ajuster sa vision à travers le voile rougeâtre de la lentille. Autour de chaque personne se formait un halo, ainsi qu’une bulle avec des inscriptions.
— Il y a écrit des choses sur les gens, s’esclama Laz.
— Oui, c’est exact, sourit l’homme. Ce sont les informations qui les concernent.
La tête complètement en arrière, Laz observa l’ossature du train, qui lui apparaissait veinée d’un réseau rouge particulièrement compliqué. L’un des câbles scintilla lorsqu’un signal sonore se fit entendre, suivi d’un message :
« Mesdames et Messieurs, bienvenue à Norma, terminus de notre voyage. Prenez garde à ne rien oublier derrière vous ou tout sera détruit. Faites attention à l’ouverture des portes, et veillez à ne pas obstruer les sas de sortie. »
L’homme se redressa, en retirant doucement les lunettes à Laz, qui cligna stupidement des yeux dans la lumière revenue tandis que les portes s’ouvraient enfin. Dans un brouhaha impossible, les voyageurs se précipitèrent vers l’extérieur.
— Tu vois, c’est ce que je fais. La lentille m’aide aussi à me souvenir de certaines choses. Je dois y aller, maintenant, mais j’ai été ravi de faire ta connaissance, Laz.
— Moi aussi.
— Patriarche, merci de lui avoir montré, ajouta la mère de Laz. Je vous en suis infiniment reconnaissante.
L’homme qu’elle avait appelé « Patriarche » l’observa et hocha la tête. Un tout petit mouvement, imperceptible. Puis il quitta le wagon. Il n’avait ni sac, ni manteau, comme si la cohue de la migration le laissait indifférent.
À suivre...
Les flottes suivantes se sont affrontées le : 2020-07-18 03:56:48
Attaquant Bateau Ninja [Eclipse]
220% | 180% | 210%
Traqueur 320.000
VS
Défenseur supreme [AVC]
170% | 170% | 180%
G.transp. 2.500
Recycleur 37
Sonde 866
Bombardier 2
Rip 456
Missile 32.000
L.léger. 8.000
L.lourd 4.080
Can.Gauss 1.000
Art.ions 500
Lanc.plasma 250
P.bouclier 1
G.bouclier 1
Attaquant Bateau Ninja
Traqueur 306.138 (-13.862)
VS
Défenseur supreme
Détruit
L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
70.011.962 unités de métal, 137.762.704 unités de cristal et 118.028.016 unités de deutérium
L`attaquant a perdu au total 1.178.270.000 unités.
Le défenseur a perdu au total 4.777.972.000 unités.
Un champ de débris contenant 1.355.665.000 de métal et 1.197.309.000 de cristal se forme dans l'orbite de la planète.
Bateau Ninja emporte 35.005.981 unités de métal, 68.881.352 unités de cristal et 59.014.008 unités de deutérium
Bateau Ninja emporte 17.502.990 unités de métal, 34.440.676 unités de cristal et 29.507.004 unités de deutérium
Bénéfice de l'attaquant : 1.867.805.136
Métal : 1.024.571.933 | Cristal : 852.837.732 | Deut : -9.604.529
Bénéfice du defenseur : -5.280.162.393
Métal : -2.502.242.333 | Cristal : -2.108.956.232 | Deut : -668.963.828
Consommation estimée : 126.061.715 deut
Skin : TopRaider blanc by Vulca
- Prologue
- Le Patriarche