LES ROIS D'OLENDEL - Chapitre 2.3
Abjad Kap était l’un des derniers représentants de la race des Déofols. Son plus grand rêve avait toujours été de donner naissance à un héritier à la peau blanche. Mais Ewwel et Vulkan, bien que fils légitimes tous les deux, n’étaient pas porteurs du gêne si précieux aux yeux de leur père. Sans les ignorer, Abjad n’avait rien fait pour inclure ses fils dans ses plans d’avenir. Izgard, oncle et parrain des deux enfants, s’était montré plus prévoyant et cultivait chez l’un comme chez l’autre un amour pour la comptabilité et la stratégie. Sous sa coupe, Ewwel avait appris la maîtrise des armes blanches et l’art de la guerre, tandis que Vulkan, plus doué avec les mots et avec les jeux de l’esprit, excellait en diplomatie et en manipulations politiques. Très tôt, les deux enfants avaient développé un goût prononcé pour le développement informatique.
Aujourd’hui, s’il advenait que l’un ou l’autre perde la vie, l’autre pouvait le remplacer dans pratiquement tous les domaines. Mieux, Izgard avait en partie eu raison de l’obsession de son frère pour la race des Déofols. S’il ne naissait aucun enfant blanc, Abjad avait donc semblé découvrir l’existence de ses enfants sur lesquels il avait désormais veillé avec un regain d’énergie considérable. Il avait consenti à céder le trône de son empire à ses fils. Ewwel et Vulkan y avaient trouvé un certain équilibre, mais continuaient de fuir leur père lorsque, certains jours de colère et de deuil, une énième urne mortuaire venait s’ajouter à l’autel déjà bien plein de leurs frères et sœurs mort-nés.
Durant les jours qui suivirent la visite de son père à l’hopital, le temps parut durer une éternité à Ewwel. Sa mémoire ne lui revint pas. En revanche, son corps commençait à guérir, péniblement. Un nerf avait été sectionné dans son bras droit, le privant d’une partie de sa sensibilité. Les médecins préféraient ne pas se prononcer quant à sa guérison. Une infirmière lui faisait pratiquer des exercices quotidiens pour retrouver du tonus et de la motricité, mais il n’avait qu’une hâte : retrouver les entraînements que lui dispensait Izgard, beaucoup plus poussés et méthodiques.
En attendant, il supportait bon gré mal gré le balai incessant des infirmières, aides-soignants, médecins, chirurgiens et autres représentants du corps médical qui mettaient à rude épreuve son intimité et sa patience, d’autant plus fragile que des douleurs vrillaient son dos en quasi-permanence. Les médecins ne leur trouvaient aucune raison, autre que les dommages qu’Ewwel avait subis au cerveau.
Après une coûteuse abnégation, le jeune homme avait accepté de poser à son frère les questions qui le taraudaient : quel était le nom de leur oncle, avait-il une femme dans sa vie, quel âge avait-il, quel était le nom de certains éléments de la vie quotidienne ? Sans pitié, mais sans mépris, Vulkan avait comblé les vides de la mémoire défaillante de son frère. Vulkan avait trois ans et demi de plus qu’Ewwel. Les deux frères étaient pourtant si complices qu’ils passaient aisément pour des jumeaux. Ils partageaient tout, s’entraidant, se complétant sans relâche.
L’accident et l’hospitalisation qui en résultat changea cependant les frères Kap d’une manière que ni l’un ni l’autre n’aurait pu prévoir. Le trou béant qui engloutissait la mémoire d’Ewwel changea le jeune homme. D’ouvert et spontané qu’il était, il devint sombre et plus calculateur qu’il ne l’avait jamais été. Les milliers d’heures qu’il passa allongé, immobilisé par son corps défaillant, le poussèrent à élaborer mille hypothèses entourant l’attaque qui l’avait laissé dans un tel état. Quant à Vulkan, il apprit la prudence et plus que jamais fit davantage confiance aux réflexions et impressions de son frère.
Leur père tenta de les convaincre que les responsables ne pouvaient être que les Darn. Mais une intime conviction chuchotait à Ewwel que cette solution facile était loin de la vérité. Bien sûr, au fil du temps, l’entreprise de son père avait fait des envieux et des tensions étaient nées. Il avait lui même essuyé plusieurs menaces. Abjad avait également échappé à une tentative d’assassinat, pas plus tard que le mois précédent et Ewwel n’était pas aveugle au point d’ignorer les mesures de sécurité que son père prenait au quotidien.
Ewwel se tenait volontiers informé des opérations que menait son père. Il connaissait donc les Darn au moins de réputation, même s’il n’avait jamais eu l’occasion de les rencontrer avant le fameux soir de l’incident. Quelques centenaires plus tôt, la troisième guerre mondiale avait ravagé le monde. Les quelques survivants s’étaient regroupés en villes hermétiques, des cités-dômes dont Olendel faisait partie. Les nouvelles lois interdisaient l’usage, la détention et la fabrication des armes autres que blanches. Comme tout ce qui est interdit, les armes avaient rapidement fait l’objet de trafics divers. À Olendel, les Darns avaient pris le contrôle d’un tel commerce depuis de nombreuses années, au nez et à barbe des forces de police impuissantes.
Pourtant, les recherches qu’Ewwel avait effectuées le confortaient dans ses convictions. L’attaque qu’il avait subie ne ressemblait pas au mode opératoire des Darn. Ils n’avaient aucune parole, étaient réputés pour leurs trahisons, mais s’ils excellaient aux entourloupes financières, ils n’étaient pas fourbes au point de poignarder quelqu’un dans le dos, encore plus s’ils avaient avantage à négocier avec lui. Que les négociations aient échoué entre eux et Ewwel ne justifiait pas une tentative d’assassinat : tuer le fils n’était pas exactement la meilleure façon d’obtenir les faveurs du père, au contraire.
Grâce à la complicité de Vulkan qui lui fournit le matériel informatique nécessaire, quelques recherches et trafics sur le réseau des communications permirent à Ewwel de trouver une caméra de surveillance qui donnait sur l’entrepôt où avait eu lieu le rendez-vous. À l’heure où la rencontre avait eu lieu, il n’y avait rien. Aucun mouvement d’aucune sorte, comme si la caméra n’avait jamais filmé la scène. On ne voyait ni l’arrivée des Kap, ni leur départ. Pourtant, Ewwel était certain de se souvenir de la grande porte aux battants coulissants et de son arche métallique. Même les souvenirs de son oncle ne l’aidèrent pas.
Pendant qu’Ewwel s’échinait à réunir des indices depuis son datablock ou par l’intermédiaire de son frère et de son oncle, son père, lui, employait des méthodes qui lui étaient plus coutumières. Devant le silence que les Darn opposèrent à ses accusations, il kidnappa tout bonnement l’un d’entre eux et entreprit de le faire parler, par tous les moyens qui étaient en sa possession.
À suivre...
Les flottes suivantes se sont rencontrées le : 24-07-2020 15:39:07
Attaquant Heimdall [VIKINGS]
Armes 180% - Bouclier 160% - Coque 170%
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Croiseur 50.000
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Défenseur mistral [L5C]
Armes 170% - Bouclier 160% - Coque 170%
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Petit transporteur 2.000
Grand transporteur 8.510
Chasseur léger 7.089
Chasseur lourd 2.967
Croiseur 479
Vaisseau de bataille 350
Vaisseau de colonisation 1
Recycleur 170
Sonde d'espionnage 11.607
Bombardier 312
Destructeur 155
Traqueur 548
Reaper 7
Pathfinder 1.600
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Après la bataille...
Attaquant Heimdall [VIKINGS]
Armes 180% - Bouclier 160% - Coque 170%
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Croiseur 48.703 ( -1.297 )
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Défenseur mistral [L5C]
Armes 170% - Bouclier 160% - Coque 170%
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Détruit !
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L'attaquant a remporté la bataille !
L'attaquant remporte :
22.728.066 unités de métal, 22.728.067 unités de cristal et 22.728.067 unités de deutérium
154.546.520 unités de métal, 16.434.044 unités de cristal et 2.935.770 unités de deutérium
L'attaquant a perdu un total de 37.613.000 unités.
Le défenseur a perdu un total de 362.499.000 unités.
Un champ de débris contenant 100.922.000 unités de métal et 83.100.500 unités de cristal se forme.
L'attaquant remporte un total de 242.100.534 unités.
Les chances de création d'une lune était de 20%.
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L'attaquant a recyclé :
100.922.000 unités de métal et 83.107.250 unités de cristal
Résumé des bénéfices/pertes :
Résumé des attaquants
Métal: 252.256.586
Cristal: 113.190.361
Deutérium: 23.069.837
L'attaquant fait un bénéfice de 388.516.784 unités.
Résumé des défenseurs
Métal: -353.178.586
Cristal: -196.284.111
Deutérium: -55.136.837
Le défenseur a perdu un total de 604.599.534 unités.
Explications du HOF :
Merci panda.
Dédicaces :
A PQ, mon frère, les VIKINGS et les BANSHEE
Et n'oubliez pas c'est nous contre vous tous.
HRP by Nymphe Ydeil :
Ceci est une saga qui m'a initialement été commandée par vulca sur Wasat. J'ai mis cet univers au défi de m'offrir une dernière saga digne de celle de Wasat pour un dernier baroud d'honneur de la Communauté de Sionabel et les Vikings ont répondu présents. Quiconque est intéressé à se joindre à la saga peut en faire la demande via le chan discord de Sionabel. Longue vie aux Rois d'Olendel et puisse cette saga inspirer l'honneur, le respect et le fair-play qui ont animé autrefois Wasat.
