LE CHOC DES TITANS - La Cervoise
Plus il s’avançait, plus les ruelles étaient étroites. Contre son torse, sous sa chemise plus noire que la nuit, battait le charme que lui avait remis la sorcière des bas-fonds. Rien qu’une breloque, s’obstinait-il à se dire. Un simple porte-bonheur de fortune. Pourtant, il l’avait passé autour de son cou sans trop savoir pourquoi, avec la dévotion d’un enfant et la réticence d’un mécréant. Et il se forçait à ne pas porter la main à sa poitrine chaque fois que son pas ample propulsait l’amulette au contact de sa peau nue.
Lorsqu’il arriva à destination, il veilla par trois fois à ne pas avoir été suivi, puis fit jouer trois fois la molette d’un briquet. D’abord, il ne se passa rien, puis, dans l’ombre, quelque part dans la ruelle, un fanal bleu s’alluma, qu’il se hâta de rejoindre.
— Tu cherches le Charon ? demanda une voix dans la nuit.
— Oui, répondit-il simplement.
— C’est toi que l’on nomme l’Ancien ?
— Oui.
— Tu n’as pas l’air si vieux, c’est bien, tu ne mourras pas là-dedans. Suis-moi.
Et l’autre, lui indiquant le chemin, s’engouffra sous la bouche d’égout, dans l’ombre d’un pan de mur qui cachait la lumière des réverbères. Derrière eux, le fanal s’était déjà éteint. Ils ne firent pas un bruit en atterrissant dans la rigole qui se formait à leurs bottes. Le guide replaça la grille au-dessus de leur tête, les replongeant tous les deux dans les ténèbres.
— Suis-moi et ne fais pas de bruit. À ta gauche, il y a un mur, suis-le de ta main. Ne te perds pas ou tu ne retrouveras jamais ton chemin.
Ils longèrent le mur en se guidant au grondement de l’eau, quelques kilomètres plus loin. Quarante-six pas vers le bas de la ville, puis, ils descendirent une échelle. Ils firent encore vingt-trois pas, puis cent-deux à droite et encore quatre-vingt-quatre après avoir descendu une nouvelle échelle.
Le bruit de l’eau était beaucoup plus fort et l’humidité plus présente. Mais ce qui indiquait la sortie prochaine, c’était surtout le grondement assourdissant des moteurs et la chaleur qui faisait monter une vapeur moite dans les canalisations. Lorsque la vapeur se transforma bientôt en sécheresse piquante, l’Ancien sut qu’il était arrivé et accéléra le pas pour rattraper son guide. L’eau coulait jusqu’à se jeter dans une vaste étendue dont les bords bétonnés indiquaient les niveaux d’eau successifs, de plus en plus bas, révélés par des marques de sel sec.
— Et voilà, tu es libre, l’ami, indiqua le Charon, voici ton enfer, ainsi que tu l’as demandé.
— Merci, répondit l’Ancien sans le regarder.
L’autre hésita, avant d’ajouter :
— Ceux qui viennent de l’Enfer n’y retournent pas, d’habitude. Que vas-tu faire là-bas ?
Debout à l’entrée du tuyau, de l’eau jusqu’au mollet, l’Ancien hésita un long moment, profitant encore un peu de la fraicheur relative de l’ombre. Il aurait eu mille réponses à donner, mais aucune qui ne lui conviennent. Alors il se contenta d’une demi-vérité.
— Je vais chercher mon père.
Le Charon hocha la tête, comme s’il comprenait, puis lui tapa dans le dos.
— Bon courage, l’Ancien, que les Blancs te protègent.
Le guide prit congé et repartit d’où il était venu, laissant l’Ancien debout là, au bord du vide. Plonger dans l’eau fétide ne lui disait rien qui vaille, il n’en avait pas vraiment envie. Pourtant, il le fallait, il le savait, sa seule option se trouvait là-bas, de l’autre côté de cette étendue d’eau – pas vraiment un lac, à peine un marais stagnant que le sable et la sécheresse s’empressaient de grignoter et d’enliser chaque jour un peu plus. Il l’avait déjà fait, quelques années plus tôt, il savait qu’il pouvait encore le faire.
Finalement, il réunit son courage et s’engagea. Il ne pouvait attendre que le soleil se lève, sans quoi la température monterait rapidement au-delà du supportable. Alors il enfila un masque et plongea dans l’eau saumâtre et gluante qui s’engouffra dans ses vêtements et l’emporta vers le fond dans ses tourbillons nauséabond. D’un coup de talons, il s’efforça de remonter vers la surface et pataugea plus qu’il ne nagea vers un banc sablonneux qui lui semblait moins risqué que le reste. De la vase jusqu’au torse, il se hissa, rampa, barbota jusqu’aux digues bétonnées. Au moment où il tendait une main vaseuse pour grimper vers le bord, un bras se tendit vers lui et une force pas tout à fait humaine le hissa hors de l’eau. Un homme, tout de blanc vêtu, était assis en tailleur sur la digue et le regardait cracher ses poumons en souriant.
— Une cervoise, Byly ? Elle est froide.
À suivre...
Les flottes suivantes se sont affrontées le : 2020-07-27 19:10:24
Attaquant Papy33 [AVC]
240% | 240% | 240%
P.transp. 100.000
Croiseur 10.000
Traqueur 10.000
VS
Défenseur Rick Grimes [TWD]
190% | 180% | 200%
G.transp. 60.700
Recycleur 1
Attaquant Papy33
240% | 240% | 240%
Traqueur : 10.000
Attaquant Papy33
240% | 240% | 240%
Croiseur : 10.000
Attaquant Papy33
240% | 240% | 240%
P.transp. : 100.000
Défenseur Rick Grimes
190% | 180% | 200%
G.transp. 60.700
Recycleur 1
Attaquant Papy33
P.transp. 100.000 (-0)
Croiseur 10.000 (-0)
Traqueur 10.000 (-0)
VS
Défenseur Rick Grimes
Détruit
L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
343.666.666 unités de métal, 343.666.667 unités de cristal et 343.666.667 unités de deutérium
L`attaquant a perdu au total 0 unités.
Le défenseur a perdu au total 728.418.000 unités.
Un champ de débris contenant 182.105.000 de métal et 182.103.000 de cristal se forme dans l'orbite de la planète.
Papy33 emporte 232.158.677 unités de métal, 171.536.065 unités de cristal et 4.629.386 unités de deutérium
Les 9.106 recycleurs de Papy33 récoltent 182.105.000 de métal et 182.103.000 de cristal
=> 100 %
Bénéfice de l'attaquant : 1.801.303.923
Métal : 757.930.343 | Cristal : 697.305.732 | Deut : 346.067.848
Bénéfice du defenseur : -2.167.742.128
Métal : -940.035.343 | Cristal : -879.408.732 | Deut : -348.298.053
Consommation estimée : 1.782.567 deut
Skin : TopRaider white by Vulca
HRP by Papy33 :
Gloire à l’amicale
Aux copains
Br au def
- Prologue
- Le Patriarche
- Izar
- L'antichambre
- La cervoise