LE CHOC DES TITANS - La Fée
L’enfant n’a pas crié. Pendant un moment interminable, la sage-femme ne releva pas la tête. Elle portait toujours à bout de bras le corps du petit être qui venait de naître. Mais il n’avait pas crié. La mère, malgré la douleur qui lui déchirait encore les entrailles, malgré la sueur qui coulait sur son front blême, prit appui sur sa couche pour se redresser. Elle essayait de voir, de le voir. Pourtant, dans sa chair, elle savait déjà. Oh oui, elle savait. Elle avait senti le déchirement anormal, le labeur qui avait duré si longtemps. Quinze heures. Elle avait senti le sang qui coulait entre ses cuisses, trop de sang, trop longtemps. Elle savait. Mais elle espérait quand même. Parce que les mères sont ainsi faites qu’elles espèrent même lorsque l’espoir n’est plus permis.
Écœuré, presque en colère, le Loup se leva et quitta la pièce sans se retourner, pour ne pas entendre la plainte déchirante qu’allait bientôt pousser cette mère vaine lorsqu’elle verrait de ses yeux ce que sa chair lui criait déjà. Le crâne énorme de l’enfant, l’anormalité de ses traits, les entrailles qui pendaient de part et d’autre de son abdomen ouvert. Les yeux qui n’avaient pas d’orbite. Le Loup réprima un frisson d’horreur. Cette fois, il s’enfuit pour de bon. Encore un enfant que la guerre avait emporté. Encore un qui n’avait pas vécu ou qui était né pour rien. Au moins, la mère était vivante cette fois. Le mois dernier, ils en avaient perdu deux. Deux femmes de moins dans la colonie. C’était beaucoup. De moins en moins d’exilés les rejoignaient. C’était toujours ainsi, lorsque les Cités-dômes vieillissaient. Moins de crimes punis, des policiers qui s’en moquent, corrompus jusqu’à l’os.
Sa mère à lui n’avait pas fait cette erreur. Il était né ici, dans la colonie, dans l’obscurité qui lui donnait sa force et son identité. Ses difformités étaient minimes, seulement le majeur et l’index de la main droite soudés ensemble. Ce n’était pas bien handicapant, même s’il était droitier. Il avait appris à tirer de la main gauche, voilà tout. Il pouvait se compter chanceux. Sa sœur, née deux ans après lui, n’avait pas survécu et les enfants indemnes étaient rares de toute façon. Sur ses sept fils, deux seulement sont en vie et un seul indemne. Même si loin sous terre, les radiations n’épargnaient personne et il fallait bien remonter de temps en temps à la surface pour chasser. Bien sûr, ce rôle était réservé aux hommes ou aux femmes stériles. On essayait de protéger les mères potentielles au maximum. Elles avaient d’ailleurs un statut privilégié dans la colonie. Il s’en était assuré, toujours nourries et logées en premier. Mais rien n’y faisait. Depuis quelques années, les dégâts étaient de pire en pire.
Plus amer qu’il ne le voudrait, le Loup remonta à la surface. Plus il montait, moins il croisait de gens, plus la chaleur se faisait sentir. Aux portes, il croisa Gus, que tout le monde appelait le souriceau. Gus était l’un des rares enfants que les radiations avaient épargnés. Pourtant, il avait tenu à servir la colonie en prenant le rôle de gardien. Il veillait sur les portes, au plus près des radiations, et entretenait avec un soin méticuleux le sas d’entrée. Son surnom lui venait de sa petite taille : malgré ses dix-sept ans, il ne mesurait guère plus d’un mètre soixante-trois et n’avait pas pris un gramme depuis ses treize ans, ce qui en faisait un adolescent chétif, tout en os et en nervosité.
— Salut Gus, l’apostropha le Loup en passant à ses côtés.
— Salut chef, répondit l’adolescent sans complexe.
C’est ce que le Loup appréciait chez ce gamin : pas une once de méchanceté, le cœur sur la main, et une assurance inébranlable devant une autorité qu’il ne bafouait pas, mais ne laissait pas non plus l’écraser.
— Tu viens voir la Fée ? demanda le souriceau.
— La fée ? répéta le Loup.
Gus désigna la pièce voisine d’un signe du menton, dans laquelle attend une femme. Le costume ne trompe pas. C’est une combinaison haut de gamme, anti-radiation et qui protège à merveille de la chaleur. Une combinaison qu’ils n’auraient jamais les moyens de payer même s’ils s’y mettaient tous pour la financer. Pourtant, le Loup ne s’y trompe pas : celle que Gus désigne comme la Fée n’est autre que la Sibylle. Il la croyait partie depuis longtemps. Peut-être attend-elle quelqu’un. L’un de ses alliés qui viendra la chercher peut-être.
Le Loup retint une grimace de mépris. Il détestait les gens de la surface. Parfois certains venaient visiter la colonie, par pure curiosité. Ils échangeaient quelques pièces contre des implants ou des augmentations qu’ils auraient payé une fortune à la surface. À ses yeux, ce n’étaient que des profiteurs ou des voyeurs malsains. Il ne leur accordait jamais sa confiance. Pourtant, cette femme a su éveiller quelque chose en lui qu’il croyait éteint depuis longtemps : l’espoir. Curieux, il alla la rejoindre.
— Tu n’es pas partie ? interrogea-t-il. Tu comptes t’installer ici et transformer mon modeste chez moi en paradis ?
La visiteuse se tourne vers lui. Elle ne porte pas de masque, comme tous les autres. Seulement la combinaison, ce qui est un pari risqué, si près de la surface. Mais il sait qu’elle mesure les risques. Elle a confiance en ses installations, en lui.
— N’exagère rien, réplique-t-elle. Je ne fais pas de miracle.
— Bien sûr que si.
À suivre...
Les flottes suivantes se sont affrontées le : 2020-09-11 04:10:05
Attaquant Poseydon [Leskaira]
220% | 210% | 220%
Traqueur 160.000
VS
Défenseur Dark-Phoenix [FLG]
200% | 200% | 200%
P.transp. 5.840
G.transp. 124.437
Ch.léger 254.870
Ch.lourd 389
Croiseur 166
V.bataille 196
V.colo 1
Recycleur 1
Sonde 14.806
Bombardier 104
Destro. 90
Rip 2
Traqueur 237
Attaquant Poseydon
Traqueur 158.837 (-1.163)
VS
Défenseur Dark-Phoenix
Détruit
L'attaquant a remporté la bataille ! Il emporte
97.952.347 unités de métal, 27.019.885 unités de cristal et 17.205.096 unités de deutérium
L`attaquant a perdu au total 98.855.000 unités.
Le défenseur a perdu au total 2.905.431.000 unités.
Un champ de débris contenant 846.234.000 de métal et 612.866.000 de cristal se forme dans l'orbite de la planète.
Poseydon emporte 48.976.173 unités de métal, 13.509.943 unités de cristal et 8.602.548 unités de deutérium
Poseydon emporte 24.488.087 unités de métal, 6.754.971 unités de cristal et 4.301.274 unités de deutérium
Les 110.000 recycleurs de Poseydon récoltent 2.401.853.323 de métal et 1.543.273.678 de cristal
=> 270 %
Bénéfice de l'attaquant : 4.093.446.925
Métal : 2.538.379.930 | Cristal : 1.544.038.477 | Deut : 11.028.518
Bénéfice du defenseur : -2.880.977.324
Métal : -1.736.532.607 | Cristal : -1.105.526.799 | Deut : -38.917.918
Consommation estimée : 28.288.001 deut
Skin : TopRaider white by Vulca
HRP :
Bises aux coupains. Merci à à mon comparse de m'avoir attendu et à plus dans le bus.
HRP by Nymphe Ydeil :
Ceci est une saga qui m'a initialement été commandée par Papy33 qui a eu la générosité de l'offrir à tous les hoffeurs de cet univers. Quiconque est intéressé à se joindre à la saga peut en faire la demande via le chan discord de Sionabel. Longue vie aux Titans et puisse cette saga inspirer l'honneur, le respect et le fair-play entre ses différent mécènes. NB : Le numéro de l'épisode, présenté sous la forme CT.ep3 pour Le Choc des Titans, épisode 3, sera indiqué dans le titre à partir de maintenant.
ça va être dur, il aime pas les français, et encore moins les corses 
